Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Des nuages et des cailloux
Des nuages et des cailloux
Publicité
Des nuages et des cailloux
11 novembre 2008

L'Histoire débute là où finit la sociologie et là où commence la philosophie.

 bandes_moll
"Ne pas oublier", c'est déjà moins fort que "se souvenir". Souvenez-vous. Ils sont morts pour que nous, leurs enfants, puissions vivre libres. Qu'ils soient français, allemands, autrichiens, anglais, canadiens, américains, australiens, maghrébins, ils étaient tous égaux. Tous ne se sont pas battus pour faire la guerre. Ils n'avaient en tête que ces massacres de centaines d'êtres humains, et seul comptait la survie, pour revoir une femme, un enfant. Laissés loin, derrière.

Publicité
Publicité
Commentaires
D
... témoignent - au plus "juste" - de l'inhumanité de cette (première) "Grande Guerre" :<br /> <br /> "Paths of Glory" ("Les Sentiers de la Gloire") de Stanley Kubrick<br /> <br /> "Johnny got his gun" de Dalton Trumbo<br /> <br /> "La Chambre des Officiers" de François Dupeyron <br /> <br /> Pour les compliments, aucun souci, ils étaient mérités... belle Amitié à toi !
M
Dom, je suis tout à fait d'accord sur le fait que les hommes ont été envoyés au combat, alors qu'ils avaient à peine mon âge, et qu'il y a là un oubli des libertés et un abus du pouvoir d'en haut.<br /> <br /> Mais, sans contredire le grand philosophe qu'est Alain,ainsi qu'Apollinaire et tous les autres "grands esprits de la guerre" pouvons nous imaginer qu'au moins une fois, ils n'ont pensé à se battre pour sauver leur pays des hordes ennemies, à se battre pour ne pas parler la langue de l'adversaire, pour leur liberté ? Oui, il y a eu les mutineries, oui, il y a eu des morts, des milliers de morts, des fusillés, par leur propre gouvernement, et tout cela parce qu'ils refusaient de se battre. Je comprends ces soldats; où va une guerre qui n'avance pas, mais qui broie tout de même le peuple ? Cela n'avait pas de sens.
D
Qu'ils se soient battus pour la liberté, la plupart ne l'imagineaient sans doute pas, et ceux qui l'imagineaient avaient cédé à la propagande ! Pour Alain qui a fait la guerre, les recrues étaient d'abord des hommes de métier, d'action : et plutôt que de commémorer, on ferait mieux de contrôler davantage les gouvernants qui ont commis là un abus de pouvoir (Alain, Propos sur les pouvoirs). Voilà la leçon à tirer. Voilà la vraie liberté pour laquelle les mutins de 14 et de 17 sont morts. Toutes ces cérémonies ne servent à rien sans des actes.
M
Merci dourvac'h, ton commentaire me fait vraiment plaisir, c'est toujours sympa de recevoir des compliments! j'espère juste ne pas en recevoir trop, sinon après, je risque de prendre une tête comme un chou-fleur.<br /> <br /> Il faut dire que cette Première Guerre Mondiale est en quelques sortes l'ouverture d'une nouvelle ère, celle-ci, tant militaire que polémique, tant politique qu'artistique..<br /> Mais je vais inscrire toutes ces petites lectures pour la prochaine fois que je vais à la Fnac ! Merci!
D
La folie nationaliste a créé cette monstruosité, la démesure de "ceux qu'on nomme Grands" (Boris Vian).... la démesure, "l'hubris" des Grecs...<br /> <br /> J'aime beaucoup deux merveilleux essais humanistes de Charles- Ferdinand RAMUZ (en 1934 et 1937, je crois) : "Taille de l'Homme" et "Besoin de Grandeur" (recueil : "La pensée remonte les fleuves", Terre humaine, poche)... qui resitue l'homme à sa place - humble - dans un cosmos incompréhensible... Ramuz avait sa langue poétique si personnelle...<br /> <br /> Bises & Amitié... Tes articles sont toujours originaux (dans la forme et par l'expression de ton point de vue perso. ) et donc, chère Marine, souvent passionnants...
Publicité